Pourquoi je suis ce que je fais….?

Pourquoi je fais ça, être coach

Pourquoi je suis devenu un conseiller-coach-Sage ?

Soyons sincères, la grande majorité d’entre nous avons choisi notre rôle dans la société de façon à répondre avant tout à une exigence circonstancielle. En plus de suivre les recommandations de notre entourage « bienveillant » et de leurs propres conseils avisés, nous avons pris, un jour, la direction de notre futur devenir. À un moment donné, un spécialiste en aiguillage de carrière a même appuyé cette décision ; les besoins des entreprises venant corroborer ce choix. Cela dit, c’est sans compter que nos véritables talents soient étouffés….
Bien entendu, j’exclus totalement ici l’idée que l’on puisse aspirer à une vocation par simple envie, ou par le ressenti.
Les plus rebelles (avec un air protestataire) ont trouvé leur voie dans un climat de déchirure avec leur entourage. Du coup, bien que apparemment sur leur « X », il n’en demeure pas moins qu’il leur reste ce petit goût amer d’une non reconnaissance.
Je fais certainement partie de cette catégorie de personnes. J’ai négocié en cherchant dans plusieurs formations et dans des domaines très hétéroclites, ma voie, ma vocation.

Force est de constater que la pluralité de mes expériences révèle une constante assez intéressante.
Pour mieux comprendre, revenons à quelques moments marquant de mon parcours de vie.

Mes expériences marquantes :

– Ma différence dans un environnement blanc

Je suis né à Marseille. Quinze jours plus tard, dans un couffin, je prenais la direction des Alpes.
Sous une bordée de neige printanière, je foulais (oui je sais on pourrait croire que je savais déjà marcher mais c’est pour la rhétorique) la porte de ce qui allait être mon château fort pour les prochaines 31 années.
Mes parents sont martiniquais. Par un drôle de hasard, bien que le hasard n’existe pas, voilà que nous débarquions dans un hôtel-bar-restaurant à rénover et à moderniser de fond en comble, à 1000 mètres d’altitude.
Un jeune nourrisson, une maison sans chauffage, fin mars, à Lus La Croix Haute, tous les ingrédients sont là pour marquer les esprits des 500 âmes du village. La gazette lussoise a rapidement colporté la nouvelle qu’il y a, au village, une famille de noirs.
L’autre manière de rentrer en contact avec la population locale a été mon baptême. Un beau dimanche, sous les yeux écarquillés des 500 ouailles, tout de blanc vêtu pour la circonstance, le Père Pradon m’a présenté à tout le village et ses hameaux.
Il n’en fallait guère plus pour que tous, sachent, qui j’étais et me reconnaissent. En dehors du fait peut-être que je sois le seul petit noir du coin. Du moins était-ce l’impression que j’avais.

Les Aiguilles, Lus La Croix Haute

– Mon handicap moteur

Pendant 7 années, dès lors que j’ai su marcher et courir, le village et les alentours ont été un immense terrain de jeu.
Avec mon acolyte Lionel, très blond et très pâle, nous écumions les ruelles et les boisés à la recherche de nouvelles aventures.
Il ne se passait pas une journée sans que nous ayons tous les deux pris part à un de ces jeux dehors, beau temps, mauvais temps, où nous rentions couverts de nos frasques.
La plupart du temps, après le tricycle, le vélo était notre moyen de transport préféré. Très utile pour rejoindre les différents hameaux où se trouvaient les autres amis et également pour rejoindre les lieux de jeu : tantôt à la rivière, tantôt au parc de la Pépinière, tantôt pour regagner les montagnes.
En hiver, c’était au centre de ski de la Jarjatte que nous « sévissions », là encore en gang.
Cette vie de jeu à l’extérieur a été brutalement stoppée une belle soirée de septembre, à Marseille, lorsque j’ai été admis à l’hôpital pour enfants de la Timone.
Le lendemain de mon admission, je me suis retrouvé cloué au lit avec un plâtre qui partait de mon pied gauche jusqu’à mes côtes.
Il s’en suivra une autre opération sur mon autre jambe puis, 9 mois d’hospitalisation et de ré-éducation dû à une malformation aux hanches.
Cette opération n’a pas eu des conséquences que pour moi. Toute la population a été touchée. On a ainsi vu une prise de conscience collective et le support de tout un village à la mésaventure que nous vivions, mes parents et moi.
Ce choc a été vécu dans toutes les familles au point où, chacun avait comme consigne de me “protéger”, dû à mon opération aux hanches.
Une attitude, un ressenti qui me suivra tout au long de mon existence.

– Le suicide de mon meilleur ami

D’abord, c’est la consternation. À 8000 km de distance, j’ai ressenti son départ. Le coup de fil de mon frère le lendemain résonne encore dans ma tête avec ces mots : “Lionel, c’est fini…”
Le “Après “, pour ceux qui restent, les proches, les amis, se vit collectivement et individuellement dans un lot d’incompréhension de “on aurait dont dû…”
Prendre soin des gens qui nous entourent veut parfois dire beaucoup plus que ce que l’on pense.
C’est beaucoup plus et pourtant tellement peu.
Être à l’écoute, et non entendre pour répondre. Être authentique les uns envers les autres, faire preuve de bienveillance sont certes des notions qui sont connues et entendues. Oui mais, comment fait-on?
Cette expérience marquante qui, encore aujourd’hui, vient teinter le cours de ma vie, me rappelle ce dont on est capable : enseigner sur des choses qui n’ont aucune importance pour nous. En revanche, on n’est pas capable de nous éclairer sur comment entrer en communion avec nous même.

Au revoir mon ami

 

– L’héritage de ma Mère : tu es capable, tu n’es pas plus bête qu’un autre.

Très certainement, ce leitmotiv de ma Mère était sa manière à elle de considérer l’expérience de la vie comme un tas de possibles et de ne pas s’arrêter aux pensées limitantes qui orchestrent nos existences. Ok d’accord c’est un peu romancé, mais tout de même ça prend tout son sens.
Ces phrases d’encouragements ont parfois porté leurs fruits, parfois ont permis à
quelque chose de nouveau d’éclore.
Notre éducation a de loin été une priorité pour elle. Trouver sa voie, son chemin pour chacun de ses enfants était pour ma Mère un incontournable. Être capable de se réaliser supposait, pour elle, de mettre les efforts où il fallait pour y parvenir.
Pour autant, et une mère ressent cela, certains choix que j’ai eu fait, bien qu’elle me soutienne, ne reflétaient pas ce que elle avait perçu de moi.
La façon particulière qu’avait ma Mère de nommer les choses de la vie, la simplicité, la véracité et le propos parfois détourné, me rappelle que rien n’est immuable. Autant les choses que les esprits. Ce qui m’amène à penser que tout est possible et que tout est changement.

 

– L’inclusion pour tous à tous prix

Le jeu, le groupe, l’entraide, le partage ont très vite été les piliers de mon enfance. Encore aujourd’hui, je réalise combien je porte une attention à inclure le plus grand nombre d’individus.
Au travail comme dans mes loisirs, j’aime accueillir et inclure tous et chacun à hauteur de ses compétences.
Ce qui, en fait, défini mon état d’esprit, mon comportement, mes actions.

J’ai fait le choix, à un moment de ma vie, de consacrer mon temps à aider les autres dans le développement de leurs potentiels. Ce choix est le résultat des éléments vu dans les différents chapitres énoncés ci-dessus. Aujourd’hui, cette décision m’apparaît plus comme une vocation.

Ces expériences de vie décrivent assez bien mon existence. Parmi les réussîtes et les déboires, il en ressort un fil rouge, une ligne directrice : la résilience (au sens psychologique) et l’apprentissage.
Devenir coach est donc devenu une évidence.
Maintenant, du fait de ma différence, de mon handicap passé, je suis animé à accompagner les individus à faire des changements profonds. La communication est la pierre angulaire de la démarche que je propose, tout comme le fait d’inclure toute personne désireuse de mettre en évidence ses potentiels cachés.
Le conseiller-coach en moi est ce que je peux apporter de meilleur dans une transformation éthique et bienveillante.

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